La seconde édition de #AfricaCommsWeek a tenu toutes ses promesses en examinant sous tous les angles une thématique unique et inexplorée qu’il nous paraissait urgent de mettre en lumière: ‘Intégration économique africaine: quelles opportunités pour la communication?’.
La conversation fut riche – à la fois sur les réseaux sociaux et au sein d’événements exceptionnels organisés dans 23 pays.
Des experts en communication ont pris le temps d’échanger, de se connaître, d’élaborer des recommandations et de faire naître des collaborations fructueuses. Dans certaines capitales africaines, les échanges ont eu lieu en présence de Ministres de la communication et de hauts représentants de l’Etat en charge de ces questions.
L’édition 2018 de AfricaCommsWeek était résolument tournée vers l’avenir, avec des partenariats exceptionnels avec des institutions académiques et une forte mobilisation estudiantine dans de nombreux pays. Communiquer l’Afrique que nous voulons se prépare maintenant.
Lundi 21 mai
À Abuja, un workshop en ligne a lancé AfricaCommsWeek 2018 et permis de dégager des pistes d’actions concrètes pour les communicants souhaitant jouer un rôle actif dans l’intégration africaine.
A Kinshasa, des communicants chevronnés ont également contribué aux débats sur les enjeux de l’intégration africaine, à travers une vidéo soulignant que:
- Parler d’intégration économique suppose 2 types de communication : institutionnelle et commerciale.
- Réussir l’intégration économique passe par une meilleure communication aussi bien vers les populations que vers les unités de production.
Mardi 22 mai
Vers un narratif sud-africain équilibré et authentique: les échanges à Johannesburg ont été animés par PR Trends ZA et avaient pour but de porter un regard sans complaisance sur les succès et limites du secteur de la communication dans la gestion du narratif national en Afrique du Sud.
Une formation en storytelling suivie d’un échange d’expériences: le format idéal pour les experts en communication qui sont venus nombreux à Abidjan, animés par la volonté de contribuer au développement de la Côte d’Ivoire.
Grande activité de recherche à Lubumbashi, où un communicathon a fédéré les esprits créatifs.
Il a été demandé aux participants (étudiants en communication pour la plupart) de communiquer autrement pour une intégration économique de l’Afrique. Sous forme d’infographie, poster, vidéo, page web ou production audio, les futurs leaders congolais de la communication ont laissé libre cours à leur imagination.
À Bruxelles, une soirée de networking a mis en présence une soixantaine d’experts en communication de la diaspora ou intéressés par l’Afrique. Une série de recommandations est née de ces échanges.
Mercredi 23 mai
Une conférence s’est tenue à Lubumbashi avec la plateforme Marketing DRC.
Les enjeux autour de la communication financière se sont invités au débat à N’Djamena, où la Chambre de Commerce du Tchad accueillait AfricaCommsWeek pour la 2e fois. Sous la houlette de l’agence de communication Fortius, un panel d’experts a émis des recommandations sur ce thème d’une grande pertinence dans le contexte de l’intégration africaine.
Première participation très dynamique du Sierra Leone à AfricaCommsWeek, avec Women Mean Business : une discussion interactive autour des réponses que peuvent apporter la technologie et une communication multi-dimensionnelle aux défis que traverse le pays.
À Accra, l’agence WaxPrint Media a organisé une session MarketingDecoded “spécial AfricaCommsWeek”. Échanges d’expérience entre entrepreneurs, startups et professionnels du marketing ont mis en lumière l’importance des relations publiques et des relations presse dans la construction d’une marque – en particulier dans une économie émergente.
Jeudi 24 mai
Les communicants doivent investir du temps dans la recherche, afin de comprendre la logique qui sous-tend les efforts de nation branding. Il n’y a pas d’action collective et délibérée sans recherche préalable. C’est une des nombreuses leçons de la conférence de Lagos organisée par l’agence BBC Company, qui a rassemblé des experts de très haut niveau.
Durant AfricaCommsWeek, Dakar s’est transformée en plateforme d’échanges et d’examen de la profession sous toutes les coutures. Sous la direction de l’agence Watu Lab Digital, des panels thématiques ont exploré le rôle de la communication dans différents domaines:
– Sciences, recherche, agriculture
– Culture
– Éducation, Santé
– Promotion de la citoyenneté, gouvernance, genre, politiques publiques
Le troisième jour était consacré à des masterclasses et ateliers métier avec des experts de renom.
L’Afrique que nous voulons sera racontée, communiquée par les étudiants d’aujourd’hui. C’est dans cet esprit que 3 jours complets d’activités ont été pensés à l’Institut des Sciences de l’Information, de la Communication et des Arts (ISICA) de l’Université de Lomé. Entre ateliers pratiques (radio/TV/blogs), conférences, conférences, tables rondes et gala des communicants, le programme fut particulièrement copieux et enrichissant.
Vendredi 25 mai
Pour sa première participation à AfricaCommsWeek, le Liberia a émis un message fort, par la voix de son Ministre de l’information, des affaires culturelles et du tourisme, Hon. Eugene Nagbe: “Les communicants du Liberia doivent être des acteurs à part entière de l’économie nationale”.
A Cape Town, face à de nombreux experts du secteur réunis par PR Trends ZA, la Ministre sud-africaine de la Communication, Hon. Nomvula Mokonyane a réaffirmé le rôle essentiel de la communication pour définir et préciser les contours d’une nation, mais également pour créer du lien entre les citoyens et les institutions. Ces échanges furent précédés d’un masterclass sur l’importance du storytelling animée par professeur Miguel Laredo de l’université IE dans nos perceptions du monde.
L’édition tunisienne de AfricaCommsWeek fut l’occasion de grands moments de partage entre experts africains en communication digitale. Orchestrée par l’Association Tunisienne des Professionnels du Marketing et de la Communication (ATPMC), la conférence a énoncé comment le secteur de la communication digitale pouvait favoriser ou accélérer le développement économique tunisois -africain.
Les étudiants furent aussi à l’honneur à Ouagadougou où l’Université accueillait AfricaCommsWeek pour une discussion sur le rôle des communicants dans une Afrique 4.0. Rehaussée par la présence du Ministre de la Communication du Burkina Faso, SE Remis Dandjinou, la conférence a abordé les enjeux de l’intelligence artificielle et ses conséquences sur le rôle des communicants.
Apporter sa pierre à l’édifice de l’intégration africaine? Oui mais comment? Cette question fut au cœur des échanges à Cotonou, sous la houlette experte de Interglobe Conseils. À l’occasion d’un Café des Medias particulièrement instructif a permis à plusieurs experts d’échanger sur l’importance de la communication dans l’intégration africaine et dans l’élaboration d’un narratif plus fidèle aux réalités africaines.
L’Italie participait pour la première fois à AfricaCommsWeek avec, depuis Rome, un webinar organisé par African Summer School et vadoinafrica.com. Sur le thème “Intégration économique en Afrique: opportunités et défis pour le monde de la communication”, le webinar a pris la forme d’une table ronde d’experts.
La question du rôle des communicants dans le développement socio-économique de l’Afrique a évidemment un éclairage différent selon que l’on soit sur le continent ou dans la diaspora. A Londres, les experts en communication de la diaspora africaine se sont déplacés en nombre pour l’événement organisé par Abjel Communications et de nombreuses suggestions concrètes ont égrené ce débat très animé.
Sous les couleurs de la Tanzanie, en partenariat avec l’association tanzanienne des relations publiques (PRST), le débat a mis en lumière les opportunités du secteur de la communication pour accompagner l’industrialisation de la Tanzanie.
A Libreville, c’est l’agence Novatris qui pilotait l’édition gabonaise de AfricaCommsWeek. Axés sur les défis en matière de communication publique et les multiples enjeux du digital, les débats ont souligné le rôle crucial du secteur pour une intégration africaine efficace, en présence de Mme Camélia Ntoutoume, directrice de l’information gouvernementale et d’un exceptionnel panel de leaders d’opinion.
Au-delà de la réflexion, l’action! Pour réussir l’intégration africaine, il y a un storytelling à construire si on veut avancer et gagner ensemble. C’est sur cette note que l’Association Marocaine du Marketing et de la Communication (AMMC) a émis ses recommandations à Casablanca, en présence du Secrétaire Général du Ministère de la communication. Les professionnels présents ont également dégagé des orientations et approches innovantes pour communiquer l’Afrique.